Vendredi dernier, tandis que Belges et Italiens se disputaient une place parmi le dernier carré de l’EURO 2020, il y avait un peu de la RAAL à l’Allianz Arena de Munich. Accompagné de son papa, Giuseppe Caruana a assisté au quart de finale belgo-italien dans l’antre du Bayern Munich, tout en arborant fièrement les couleurs louviéroises. Une belle opportunité de mettre La Louvière en lumière.

Du Tivoli à l’Allianz Arena

Il est bientôt vingt-trois heures. Giuseppe et son papa Toni – visage bien connu du ballon rond dans le Centre – savourent la qualification de la Squadra Azzurra. Le penalty converti par Lukaku n’a pas suffi à inverser la tendance après les buts de Barella et Insigne : l’Italie rejoint l’Espagne en demi-finale de l’EURO. Dans les tribunes, entre les maillots rouges ou bleus, on distingue un maillot de la RAAL.

« N’y voyez aune référence aux couleurs des protégés de Roberto Mancini. Mon cœur était partagé entre la Belgique et l’Italie », raconte Giuseppe. « Au départ, nous n’avions même pas planifié de nous rendre en Allemagne pour le duel. C’est seulement lorsque nous avons pris connaissance de l’affiche fraternelle entre les deux pays que nous avons déniché nos billets pour le match. »

« Je suis Belge avec des racines italiennes. Le meilleur moyen de représenter mes couleurs, c’était de porter le maillot de La Louvière »

Mais alors, quelle raison a poussé le citoyen du Centre a débarquer en Bavière avec l’attirail de la meute ? « Je suis Belge aux origines italiennes. Le meilleur moyen de représenter mes couleurs, c’était de porter le maillot de La Louvière. » Un accoutrement qui n’est pas passé inaperçu. « Aux abords du stade, les plus attentifs ont reconnu mon maillot. Comble du hasard, ils étaient originaires de… Morlanwelz ! »

Si Giuseppe a profité de ces instants d’euphorie en appréciant la prestation de ses deux nations, son papa a quant à lui été fou de joie au coup de sifflet final. « Mon cœur était partagé mais mon papa était à 99 % derrière l’Italie. Au final, au-delà du résultat, nous avons surtout passé un agréablement moment père-fils », commente celui qui est également le cousin d’un certain Sascha Saïgal, ex-portier du Tivoli.

Demi-finale méditerranéenne

Avant une demi-finale qui fleure bon la Méditerranée, Giuseppe se livre au jeu des pronostiques. « Personne n’attendait l’Italie à ce niveau, ni l’Espagne d’ailleurs. Les deux équipes figurent parmi les révélations de la compétition. À présent, j’espère voir l’Italie s’imposer 3-1. » En cas de victoire transalpine, le fidèle des Loups entend bien se faire entendre durant la troisième mi-temps.

« En effet, je suis éducateur à l’IMP René Thône de La Louvière », confie-t-il. « Lorsque la Belgique ou l’Italie gagnent, nous avons pris l’habitude de sortir les drapeaux avec les jeunes et de savourer les klaxons. » Qu’importe le tournoi, qu’importe l’équipe, qu’importe la nation : le football a cette particularité de nous rassembler derrière de fabuleux récits.